Depuis le début de mon mandat, sollicité par des professionnels de ma circonscription et de par mes expériences professionnelles passées, j’ai amorcé un travail en faveur d’une meilleure reconnaissance de la situation des professionnels et salariés intervenant au domicile des patients, des personnes âgées, dépendantes et handicapées.
J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’échanger avec des aides à domicile au sujet de leur condition de travail, de leur rémunération, de l’attractivité de leur profession, etc. Chacune et chacun d’entre eux ont ainsi eu l’occasion de m’exprimer leur besoin de revalorisation et de reconnaissance de leurs actions nécessaires et très souvent primordiales au quotidien.
Au cours du printemps dernier, pendant la crise sanitaire du Covid-19, ces professionnels, au même titre que les soignants, sont restés pleinement mobiliser en continuant de travailler et d’apporter ainsi leur précieux soutien indispensable auprès de nos aînés.
C’est dans la continuité de ce travail, et dans le but de voir leur travail récompensé ainsi que leur dévouement sans faille au cours de ces mois difficiles, que j’ai souhaité déposer deux amendements au Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2021.
1. Prime Covid pour les aides à domicile
Le 4 août dernier, le Président de la République annonçait le versement à venir d’ici la fin de l’année 2020, d’une prime pour les aides à domicile fortement mobilisés pendant l’épidémie de Covid-19 du printemps dernier. En effet, ces personnels ont courageusement maintenu leur activité indispensable auprès de leurs patients malgré́ le confinement et les mesures restrictives
160 millions d’euros y seront ainsi mobilisés, réparti équitablement entre l’Etat à hauteur de 60 millions d’euros et les départements pour le même montant.
Toutefois, et afin de leur garantir une meilleure reconnaissance de leur action et de leur détermination sans faille pendant cette période difficile, il m’est apparu important d’augmenter manifestement la participation de l’Etat à cette prime dite Covid, pour 20 millions d’euros. Ce serait de cette manière, 180 millions d’euros qui y seraient consacrés, sachant que les personnels des SAAD, contrairement aux fonctionnaires des EHPAD publics et privés à but non lucratif, ne vont pas avoir pour l’instant de revalorisation salariale, alors que leur rôle lors de cette crise est tout autant crucial.
Lien vers mon amendement : https://jeanmicheljacques.fr/index.php/2020/10/09/amendement-au-projet-de-loi-de-financement-de-la-securite-sociale-2021-2/
2. Revalorisation salariale aux personnels des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD)
Les accords du Ségur de la santé, consacrent huit milliards d’euros à la revalorisation des carrières et des traitements des personnels de santé des établissements de santé et des EHPAD.
Les personnels des SAAD, au même titre que les personnels soignants des EHPAD et des hôpitaux ont été extrêmement mobilisés sur le terrain et ont contribué en première ligne à la réponse à la crise sanitaire.
C’est pourquoi, j’ai souhaité ouvrir le bénéfice des revalorisations de carrières aux professionnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), en reconnaissance de leur engagement sans faille auprès des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes handicapées.
En effet, il m’est apparu que cette différence de traitement entre les personnels des établissements de santé, des EHPAD et ceux des SAAD ne va faire qu’accentuer la perte d’attractivité pour le secteur du maintien à domicile, qui se fait déjà ressentir sur le terrain depuis plusieurs années, due notamment aux contraintes suivantes : horaires décalées, faibles rémunérations, temps partiel…
Lien vers mon amendement : https://jeanmicheljacques.fr/index.php/2020/10/09/amendement-au-projet-de-loi-de-financement-de-la-securite-sociale-2021/
Un vaste projet de loi relatif au grand-âge et à l’autonomie, est attendu pour le début de l’année 2021. Il permettra de repenser et de réadapter notre offre de soins face au vieillissement de la population et au défi du grand-âge et de la dépendance. Cette réforme va également permettre de revaloriser le travail indispensable de ceux qui agissent au quotidien auprès de nos aînés.