La crise sanitaire que notre pays traverse actuellement, met à l’épreuve l’essentiel de la continuité des politiques publiques engagées. Pourtant, les personnes les plus vulnérables ne doivent pas être oubliées, la vigilance doit en être d’autant plus accrue en période confinement.
Protection de l’enfance
Les enfants en danger et les enfants protégés doivent faire l’objet d’une vigilance encore plus forte afin que l’urgence sanitaire à laquelle nous sommes confrontés ne conduise pas à aggraver la situation. C’est pourquoi le Ministère des Solidarités et de la Santé a mis en place un plan de continuité d’activités.
- Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger : le 119, numéro d’appel pour l’enfance en danger, continue à être joignable 24h/24 et 7j/7 ; les appels d’enfants restent prioritaires.
L’ensemble des écoutants du 119 restent mobilisés pendant la crise. Il n’y aura pas d’interruption du service.
Chacun est invité à redoubler de vigilance pendant cette période, et à composer le 119 si l’on est témoin, même auditif, même dans le doute, de violence commise sur un enfant, quelle que soit sa nature. Il s’agit d’un geste simple et qui peut sauver la vie d’un enfant. Cela vaut également pour les enfants et adolescents confrontés à une telle situation pour eux-mêmes ou pour un autre mineur en danger. L’appel, gratuit depuis tous les téléphones, n’apparaît sur aucun relevé téléphonique.
Les associations de protection de l’enfance restent également, plus que jamais, à l’écoute pour fournir des conseils ou des orientations vers des services compétents, notamment :
– La Voix De l’Enfant : 01 56 96 03 00
– L’enfant Bleu – Enfants maltraités : 01 56 56 62 62
– Colosse aux pieds d’argile : 07 50 85 47 10
– Stop maltraitance / Enfance et Partage : 0 800 05 1234
- Accueil et scolarisation des enfants des professionnels de la protection de l’enfance : les professionnels exerçant dans les établissements et services départementaux, publics et associatifs de protection de l’enfance et de protection maternelle et infantile font partie des professionnels désignés prioritaires pour bénéficier de la garde d’enfants, de l’accès aux écoles et collèges, de l’accueil en crèche et de la scolarisation de leurs enfants.
- Mise à l’abri et prise en charge des mineurs et jeunes majeurs non accompagnés : l’interdiction de sortie des dispositifs de l’Aide sociale à l’enfance de chaque enfant atteignant sa majorité durant la période de crise du Covid-19, a été votée parmi les mesures d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19.
- Plateforme citoyenne, réserve civique, mobilisation des étudiants travailleurs sociaux : Le Gouvernement a mis en place une plateforme de mise en relation d’associations qui expriment des besoins de renfort et de personnes qui peuvent apporter leur concours, tels que les jeunes qui effectuent leur service civique ou les éducateurs sportifs : https://covid19.reserve-civique.gouv.fr/
La constitution d’une réserve sociale a également été annoncée, avec la mobilisation des étudiants en travail social volontaires, pour prêter main forte aux établissements sociaux et médico-sociaux dont les établissements de protection de l’enfance (MECS) feront partie : https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/covid-19-mobilisation-des-etudiants-en-travail-social?var_mode=calcul.
Violences conjugales
Depuis le début de la période de confinement, le 16 mars dernier, un plan pour protéger les victimes de violences conjugales, a été annoncé, en lien avec les différents ministères concernés.
- Le 3919 numéro d’écoute national : reste opérationnel et une écoute à distance a été mise en place. La secrétaire d’Etat tient à saluer la mobilisation des écoutantes, au domicile desquelles des téléphones portables ont été livrés afin de garantir une continuité de service dès le samedi 22 mars au matin. La ligne est ouverte du lundi au samedi de 9h à 19h.
Le site https://arretonslesviolences.gouv.fr/ qui renseigne sur les différentes types de violences et d’agressions, reste opérationnel pendant toute la durée du confinement. Il permet notamment de signaler une violence en ligne, de façon anonyme et gratuite, 24h/24 et 7j/7.
- L’accueil de nouvelles femmes pourra se poursuivre dans le respect des mesures barrières.
- Un état des lieux de la situation des associations locales et des centres d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences est régulièrement réalisé dans chaque département. Les directrices régionales et les déléguées départementales aux droits des femmes sont pleinement mobilisées pour assurer ce suivi et résoudre les problèmes rencontrés par les structures.
- Saisine de la Commission européenne afin qu’un soutien soit accordé aux structures accompagnant les femmes faces aux violences conjugales à l’échelle européenne.
Par ailleurs, selon le Ministère de l’Intérieur, les interventions des forces de l’ordre pour violences conjugales et familiales ont augmentées de 30% depuis le début du confinement. C’est pourquoi, il a été décidé, en concertation avec l’Ordre national des Pharmaciens, que les actes violents peuvent désormais être directement dénoncés en pharmacie afin de déclencher une intervention des forces de l’ordre.