Protégeons la singularité de nos forces armées
L’état militaire se distingue de toute autre catégorie au sein de l’appareil d’Etat de par la spécificité du statut qui le régit.
La statut militaire, portant droits et sujétions particuliers pour ceux y étant soumis se doit d’être préservé en tout temps.
Il ne s’agit évidemment pas d’octroyer des avantages indus à des individus n’en ayant ni le mérite, ni le besoin. Bien au contraire, il s’agit là d’une nécessité réelle qui tient à la nature même de l’engagement du soldat.
Lorsque l’on s’engage dans nos armées, on ne fait pas le choix d’une carrière, on réalise un choix de vie, une vie que l’on consacre au service de la Nation, une vie que l’on est prêt à sacrifier pour elle, une vie dans laquelle on ôte parfois celle des autres.
Sacrifice suprême, discipline, disponibilité, loyalisme et devoir de neutralité, sont autant de sujétions qui caractérisent l’état militaire et constituent la garantie de performance de notre outil de défense.
Le soldat n’est pas un fonctionnaire comme les autres
Aussi, méfions-nous des fausses bonnes idées tendant à la normalisation de l’état militaire. Le soldat n’est pas un fonctionnaire comme les autres, et son statut doit être intelligemment défendu.
Les arguments de politique comparée sont le plus souvent à prendre avec précaution, selon l’adage mathématique « toute chose étant égale par ailleurs ». Néanmoins, dans le cas qui nous intéresse, observons les difficultés auxquelles est confrontée l’armée allemande après l’application stricte de la directive européenne dite « temps de travail » et l’instauration de syndicats militaires. De la même manière, qu’ont donc apporté les velléités normalisatrices ayant conduit à l’instauration des APNM (Associations Professionnelles Nationales de Militaires) ? Nos armées possèdent des organes de concertation interne efficaces, et leurs chefs ont constamment le souci du bien être des troupes, non seulement par humanité mais également car il en va de l’efficacité de l’outil ; ce que tout bon manager peut aisément comprendre.
Cette singularité, il faut l’expliquer et la défendre
Cette singularité, il faut l’expliquer et la défendre, notamment à l’heure où de grandes réformes sociales sont en cours, à l’image de la réforme des retraites.
Si la population conserve une excellente image de nos armées, comme le prouve chaque année les statistiques réalisées à ce sujet, les français ne connaissent pourtant que partiellement le fonctionnement et la philosophie qui les régissent.
L’état militaire est pourtant ce qui permet à la Nation de forger ses héros, tels Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, qui malgré le danger décident d’entrer sous la tente où les terroristes sont réfugiés afin d’y libérer les otages détenus.
Ces actes de bravoure sont réfléchis, les soldats y sont entraînés, ils savent le danger qui les guette et qui peut leur coûter la vie à chaque instant en opération. Cet état de fait n’est pas hors du commun pour le militaire, c’est son quotidien. Aussi, nous leurs devons reconnaissance car par là ils contribuent à forger le sentiment national, celui-là même que nous célébrons le 14 juillet.